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Joni-Lou Garnier    
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L’impact environnemental de l’activité maritime   

Enquête : ->

Pays : France

Langue : Français

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Depuis de nombreuses années l’activité maritime se développe puisque les transports marins représentent une grande partie de l’économie et sont cruciales à la chaîne d’approvisionnement internationale.
Cependant ces déplacements ont un impact sur notre environnement et l’écosystème marin.


Les navires faisant escale dans les ports européens ont généré autour de 140 millions de tonnes d’émissions de CO2 en 2018. Même si grâce au ralentissement de la plupart des navires les émissions ont pu être réduites, les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas les seules conséquences de cette activité. Les navires produisent des bruits qui peuvent affecter les espèces marines.
Les porte-conteneurs, les navires transportant des passagers et les pétroliers équipés d’hélices sont ceux qui génèrent les émissions d’énergie sonore les plus importantes.
De plus, le secteur du transport maritime est responsable en grande partie de la présence d’espèces non indigènes dans les mers autour de l’Union européenne. Ceci peut grandement affecter les écosystèmes marins.


Mais les épaves de certains navires et de certains sous-marins sont de réelles bombes à retardement et contribuent à la pollution et à la dégradation des écosystèmes
Des munitions, des épaves pleines de carburants fossiles ou de cargaisons dangereuses se trouvent au fond de nos mers.
Des opérations ponctuelles de dépollution ont lieu, mais la masse de ces déchets et leur impact environnemental sont effrayant.
Et les quantités de produits polluants, en majorité des hydrocarbures, déversés dans la mer augmentent. La pollution dure de quelques jours, par évaporation ou dispersion, à plusieurs mois par la biodégradation des goudrons et parfois jusqu’à des années en cas de sédimentation au fond de la mer.


Mais de nombreuses choses sont mises en place pour limiter les accidents et leurs conséquences.
Quand un pétrolier ou un chimiquier se signale en détresse, des drones permettent de détecter les fuites éventuelles d’hydrocarbures ou de produits dangereux.
Un groupe d’experts anticipe, pendant deux à cinq jours, les actions à mener grâce à la surveillance de ces navires, par des moyens navals, aériens et satellitaires, leur dérive prévisible, l’analyse de leur comportement et leur vieillissement. En cas d’alerte, un aéronef se rend sur place dans les deux heures et un navire antipollution dans les 24 heures. Les techniques de lutte varient selon le degré de pollution. S’il est très faible, l’évaporation, la dispersion et la dissolution naturelle suffiront. L’observation constante permet d’agir dans de bonnes conditions techniques et météorologiques pour préserver la population de la mer.

Le secteur va connaître une forte croissance alimentée par l’augmentation de la demande de transport de ressources primaires et de conteneurs.
Mais le transport maritime se trouve également à l’aube d’une décennie cruciale de transition vers un secteur plus durable sur les plans économique, social et environnemental.


Contexte NEOS : Nature et environnement